
Levé, machinalement allumé la cafetière sur le chemin de la douche.
Longue. Pas envie de faire cette journée. Coup d'œil dehors : pluie de novembre, montagne embrumée. Pas envie de promener le nez dans le monde. Café numéro un, lecture d'un journal. Café numéro deux, visite des blogs habituels. No news.
Je relis les notes de la veille, revu "L'amour en fuite", pense à cette scène où Truffaut fait dire - voix off - à Antoine Doinel "A quoi reconnait-on qu'on est amoureux ? C'est très simple, on est amoureux quand on commence à agir contre son intérêt." Pense à cette lettre que Truffaut avait écrite à Alain Souchon pour le remercier : "(...) Le personnage d'Antoine Doinel est toujours en train de courir, toujours en retard, un jeune homme pressé (...) Est-ce que les femmes sont magiques ? Antoine devrait s'arrêter de fuir (...) Le film est une lettre, votre chanson est l'enveloppe de cette lettre. Elle l'encadre."
J'aime cette mise en abyme que propose Truffaut.
Mangé croissant devant l'ordinateur. Des miettes sur le bureau...
(Photo DR)